J’ai encore d’autres chroniques à boucler et pourtant celle-ci me brûle le cerveau donc voilà, j’ai trois minutes cinquante, je vais tâcher d’être concise.

Après une fin d’année scolaire plutôt difficile pour mes garçons et un début de vacance compliqué, nous avions trouvé pendant ces deux mois d’été, un équilibre familial qui nous convenait à la perfection. Nous étions tous au plus proche du respect de notre rythme physiologique et malgré la pluie qui n’a cessé d’assombrir notre beau soleil, mes fils prenaient un plaisir immense à jouer ensemble.

Puis mon homme a enfin eu ses congés, le soleil a enfin fait son apparition et nous avons enfin profiter à cinq des quinze derniers jours, avant la rentrée.

Cette nouvelle rentrée n’a pas la même saveur que les précédentes. J’ai toujours aimé les rentrées scolaires, sans doute parce que durant très longtemps, j’ai moi-même fait la rentrée scolaire, étant étudiante jusqu’à mes 25 ans.

Cette année annonçait un changement de taille : la réforme des rythmes scolaires. Le changement est bénéfique, je suis la première a apprécié le renouvellement perpétuel des saisons, à affirmer que tout être humain est capable de changer, à palper les bienfaits du changement mais ce changement-là, je n’en voulais pas, je l’ai maudit, j’ai longuement espéré qu’il ne se ferait pas. Et puis, septembre est arrivé et le changement a eu lieu.

Quatre jours et demi d’école, une journée qui commence quinze minutes plus tôt, qui finit à 15h30 et ces fameux TAP, baptisés NAP dans ma commune, pour combler jusqu’à 16h30. Combler est le bon mot pour désigner ces activités. J’ai assisté à la réunion explicative à la fin du mois de juin qui n’a rien expliqué du tout. J’ai assisté également à la première mise en route de ces NAP et cela ressemblait à un capharnaüm géant avec plusieurs groupes d’enfants qui attendaient aux quatre coins de la cour, l’air hagard, leur animateur. C’était une grande première et heureusement que les enfants savent s’émerveiller d’un rien, ai-je réalisé en apercevant une activité « bulles de savon ».

Quant à moi, en tant qu’adulte réfléchi et conscient que nous sommes dirigés par une bande d’incapable, j’ai choisi de ne pas inscrire mes enfants à ces activités et ils me le rendent bien. Ils sont ravis que leur maman viennent les chercher à 15h30. J’écris « choisi » car bien évidemment c’est le privilège que j’ai eu en tant que mère au foyer de décider si j’inscrivais ou non mes écoliers aux NAP.  Je connais plusieurs mamans qui subissent cette inscription et qui aimeraient tellement pouvoir avoir ce privilège.

Je manque évidemment de temps car il faudrait que je fasse tout un paragraphe sur les bienfaits de la semaine de quatre jours et demi d’école, car je suis bien sûr consciente que cette réforme a quelques avantages. Il est indéniable qu’au niveau de l’apprentissage scolaire, une matinée supplémentaire est bénéfique. Bref, je manque de temps.

Pour finir, en super maman que je suis, je vais instaurer avec mes loustics nos propres activités qui auront pour vocation non pas de les garder mais de les amuser  ou de les noyer… sortie à la piscine prévue deux fois par mois et encore deux ou trois autres envies à creuser que je prendrais plaisir à partager avec vous pour celles qui veulent nous suivre dans nos folles aventures !

Les trois minutes cinquante sont écoulées…

A suivre 🙂

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Un samedi matin…

Ce week end, j’ai la chance d’avoir mon mari à la maison. Celles qui ont un conjoint qui travaille en fin de semaine apprécieront la valeur de cette remarque.

C’est en famille et en musique que nous avons accompli la quasi totalité des tâches ménagères. Je parle bien sûr de celles de la mâtinée car les tâches ménagères sont comme le temps, rien ne les arrêtent !

Le repas de midi se profile au loin mais rien ne presse. Aujourd’hui aucun impératif ne m’oblige à accélérer la cadence. Alors je m’arrête quelques minutes, la musique berce mes mots. Ma princesse dort paisiblement, les deux ainés jouent avec leur père. Quel bonheur de se retrouver en famille !

Quand nous sommes tous les cinq, un halo de sérénité se propage en moi et apaise chacune de mes inquiétudes. Je suis forte pour eux, avec eux et pour rien au monde, je changerais mon devenir. Être mère au foyer a fait de moi une meilleure maman. Peu importe les tourments que je rencontre, je sais ce que je vaux et personne ne parviendra à m’ébranler.

En haut des escaliers un « maman » me tire de ma rêverie… Il est l’heure de reprendre le cours de ma journée, surtout que je reçois des invites cet après-midi et il me plairait de leur confectionner des cookies pour accompagner le café.

A plus tard…

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Celle que je suis

La plus grosse difficulté de ma vie a toujours été de me faire accepter pour celle que je suis.

J’ai souvent eu l’impression que je devais m’adapter aux humeurs des personnes que je fréquentais et que je ne pouvais pas être celle que je suis profondément. Le plus dur ce n’est pas d’être celle que je suis, c’est bien plutôt que les autres m’accepte telle que je suis. Car autrui projette toujours sur nous-même sa propre envie ou ses propres angoisses.

Il m’aura fallu une bonne trentaine d’années, un mari, deux enfants et trois grossesses pour parvenir à me définir, à approfondir mes valeurs, mes ambitions, mes souhaits et tout ce qui fait de moi celle que je suis. A présent, je sais ce qui compte vraiment pour moi et ce qui peut me chagriner.

Maintenant le plus dur est de le faire entendre à chaque personne qui partage ma vie.

J’ai réalisé que je suis différente de la norme et celle que je suis est souvent incomprise.

Ma première constation est mon statut de mère au foyer. J’ai un Bac+3, je me destinais à une carrière professionnelle et je me « contente » d’être mère au foyer. J’ai remarqué à plusieurs reprises que les personnes qui me côtoient ne comprennent pas que je puisse m’épanouir ainsi. Pire encore, elles me disent que cela n’est pas fait pour moi et que je me laisse enfermer chez moi.

Être mère au foyer est dévalorisé par la plupart des gens. Tu n’as pas de vie sociale, tu n’as pas de boulot, tu es dépendante financièrement, tu profites des allocs, tu fais des tâches ménagères à longueur de temps, tu n’as comme compagnon de parole que tes gosses, et surtout tu es déconnectée de la réalité. Forcément, comme tu n’as pas de vie active, tu vis donc dans un monde parallèle dans lequel tu n’as aucune conscience de ce qu’est la vraie vie et ta vison de la vie est donc déformée… voilà comment te perçoivent la plupart des gens.

Même dans la blogosphère le statut de mère au foyer n’est pas très à la mode. En effet, cela fait presque trois ans que je blogue et je n’ai pour ainsi dire jamais été conviée dans aucun cercle de blogueuse. Non pas que je sois à la recherche d’amies blogueuses, mais j’ai pu constater à de nombreuses reprises qu’il existe plusieurs réseaux de blogueuses que je suis et avec lesquelles j’ai tenté de nouer le contact, eh bien je n’ai eu aucun retour…. A croire que ce n’est pas assez chic un blog de mère au foyer, il est plus classe d’être maman blogueuse qui bosse en parallèle, ou maman qui surfe sur la vague des mères indignes, ou encore maman free lance mais maman au foyer, non merci ! Qu’à cela ne tienne, je n’ai eu besoin de personne pour arriver jusqu’ici et je trouve que je m’en sors très bien ainsi.

Ma deuxième constation est que je dérange car je suis différente dans le rapport que j’ai avec mes enfants. J’ai un passif déplaisant étant gamine et forcément cela a modelé la perception que j’ai en tant que maman. Je suis incapable de confier mes enfants à qui que ce soit. Chaque jour que Dieu fait, je les garde précieusement et je ne veux pas m’éloigner d’eux. Pour le moment, ils ne sont encore jamais allés dormir chez un copain, un cousin ou une tata. Je suis incapable de partir en week end ou en vacances seule avec mon homme et de me séparer de mes fils pendant plusieurs jours. Mon mari partage entièrement mon ressenti et nous sommes donc deux à ne pas envisager ce genre de choses. Eh bien, notre attitude est très critiquée. Ce n’est pas la norme, vous comprenez, lorsque l’on fait des enfants, dans notre société, il faut se séparer d’eux et la famille bien souvent n’aime pas lorsque l’on fait exception. Dans mon entourage, nous sommes les seuls à agir de la sorte et je sais que nous sommes régulièrement montrés du doigt.

Troisièmement, choisir une voie différente de celle habituellement empruntée par la plupart des gens, m’investir émotionnellement et personnellement dans ce nouveau chemin, vouloir embarquer avec moi une personne que l’on croit être prête à vivre cela avec soi et finalement prendre en pleine figure une comparaison malsaine, et surtout s’entendre dire que l’on fait des histoires pour rien. Quelle tristesse ! Quelle déception !

Je suis différente et j’aime ma différence. J’aime avoir le nez dans des bouquins et ensuite relever la tête et voir ce que je peux faire de tout ça dans la vie. J’aime l’éducation que je donne à mes enfants car même si elle n’est pas parfaite et même si je continue de me tromper souvent, je n’arrête jamais de penser au meilleur pour eux et je n’arrête jamais de vouloir changer en mieux pour eux. J’aime ma vie de famille et je kiffe rester chez moi, en pyjama, à ne rien faire d’autre que de prendre soin de nous. J’aime la femme que je suis, je ne porte pas d’artifice, je ne me cache pas derrière une langue de bois ou des sourires complaisants, je suis honnête et je m’autorise enfin à exprimer mes émotions. J’aime ma vie de blogueuse, je suis fière de la réussite de mon blog et je recharge régulièrement mes batteries auprès de mes lectrices, régulières ou occasionnelles, qui ont souvent les mots justes pour panser le cœur d’une maman meurtrie.

Je suis différente, je le sais depuis toujours et cela ne m’a pas toujours été favorable et cela continue à ne pas être en ma faveur…

Que dois-je faire alors ? Oublier celle que je suis pour plaire à l’ensemble ? Écouter les émotions des autres, oublier les miennes et réaliser que même lorsque je me mets à la disposition de l’autre, il prendra tout ce dont il a besoin et oubliera bien vite ce que tu as fait pour lui et ensuite se permettra même de te rouler dans la boue, de te rabaisser et de t’humilier publiquement…

De toute manière, quoi que je dise, j’en prendrai plein la tête parce que je reste incomprise. J’ai eu le loisir de constater depuis des années et avec la plupart des personnes que j’ai rencontrées et avec lesquelles j’ai eu des différends, que ma parole est toujours contestée. Mes remarques sont toujours mal interprétées.

Sans doute suis-je dans l’erreur depuis toujours…

Ou alors sans doute ma parole dérange car elle est vraie, émotive et sincère…

Sans doute je n’arriverais jamais à avoir une conversation normale lors d’un conflit car je dis des choses qui renvoient à soi-même et qui font mal car elles révèlent des tabous, des secrets, des non-dits….

Sans doute suis-je critiquée car j’ai une très grande assurance dans mes propos et que cela est très souvent perçu comme de l’arrogance…

Au terme de cet article, ma fille bouge et remue au creux de mon utérus. La vraie valeur de ma vie réside ici, dans cette vie à naitre que j’ai tenté de protéger tout au long de ces mois tumultueux, des méfaits des adultes. Je me rends bien compte que je ne l’ai pas suffisamment préservée de tout ce stress et qu’elle aura forcément des restes de tous ces conflits.

Je suis lasse des conflits. J’ai la sensation de m’être battue toute ma vie et le pire, c’est que mon ressenti est d’avoir combattu des moulins à vent, car à présent, je réalise que on ne m’a jamais autorisé à m’affirmer telle que je suis vraiment, je me rends bien compte que mes mots ont toujours été bafoués.

Je suis lasse de tout ça. J’ai à présent une vraie priorité dans ma vie, ce sont mes enfants et malheureusement à cause de problèmes d’adultes, ce sont eux qui pâtissent de ces conflits. Lorsque je suis contrariée, je suis en proie à de nombreuses insomnies. Je ne dors plus la nuit, je suis donc bien trop fatiguée et beaucoup moins patiente avec eux. Et que dire de ce bébé qui depuis sa conception a ressenti tellement de colère, de frustration, de tristesse et d’incompréhension ? Comment va-t-il vivre dans ce monde de brutes ?

Il me reste un petit mois avant d’accoucher. Je ne me laisserai plus polluer.

Qui m’aime me suive et pour le reste advienne que pourra !

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Et si on faisait le buzz ???

Devant la morosité ambiante et la pluie incessante, j’ai envie de m’amuser avec vous.

Si on faisait le buzz ? Faire le buzz, c’est se faire entendre, faire parler les gens, en bien comme en mal, c’est se faire connaitre !

J’ai envie que l’on parle des mères au foyer. J’aimerais que les mères au foyer décident de bousculer les idées bien-pensantes de cette société qui dénie le rôle plus que bénéfique des mamans au foyer…

Qui, mieux que nous, peut défendre le magnifique statut non reconnu de la mère au foyer ?

Alors mesdames revendiquez votre statut !

Je vous propose de partager cet article et de le présenter de la sorte :

– Je suis mère au foyer et je m’éclate !

– Je suis mère au foyer et je fais le bonheur de mes enfants !

– Je suis mère au foyer et je t’emmerde !

– Je suis mère au foyer et je kiffe ma vie !

– Je suis mère au foyer et ma famille ne profite pas des allocs’ !

– Je suis mère au foyer et c’est un vrai travail, non rénuméré !

Libre à vous de piocher dans cette liste ou d’ajouter votre touche personnelle. D’ailleurs n’hésitez pas en commentaire à ajouter votre propre phrase, j’en serais ravie.

Voulez-vous taquiner vos proches ? Voulez-vous tordre le cou à tous ces préjugés ?

Faites-vous plaisir ! Le rire est bon pour la santé.

Partagez, commentez et faites-vous connaitre et reconnaitre !

Vive les mères au foyer !

Chronique d'une mère au foyer

Etre mère au foyer…

Mon statut est celui d’une mère au foyer, en congé parental. Voilà pour le côté informatif de la chose.

Je constate régulièrement que le statut de mère au foyer est très difficile à cerner pour les personnes qui ne le pratiquent pas.

Allez, comme je ne sais pas encore ce qui va advenir de moi dans quelques semaines, je remets au goût du jour la discussion sur le statut des mères au foyer. Pour commencer, il y a le best of des idées reçues sur les mères au foyer, très hilarant et très représentatif du regard que la société porte sur nous.

Qu’elle est donc la priorité d’une mère au foyer ?

Sa priorité, ce sont ses enfants. Une femme qui fait le choix en 2013 de rester au foyer, c’est pour s’occuper de ses enfants. Le matin, quand elle se prépare, elle ne se demande pas quel dossier est en attente sur son bureau, si ses élèves ont bien fait leurs devoirs aujourd’hui ou si son patron ne lui cassera pas trop les pieds. Non, quand elle s’habille le matin, elle se demande ce qu’elle va préparer comme repas, le nombre de machine qu’elle aura à faire et comment occuper ses petits. Comment ça, j’en passe ?

J’ai touché du doigt la vie de rêve d’une mère au foyer. J’ai ressenti ce bonheur de vivre pour ses enfants. Malheureusement, je constate souvent que des personnes n’ont pas conscience de ce plaisir et qu’elles se contentent de caler leurs ambitions aux autres. Ce qui fait défaut de nos jours, dans notre société occidentale, c’est l’empathie.

L’empathie « repose sur la capacité de se mettre à la place de l’autre ».

Quand quelqu’un me dit, « Regarde ce que je fais » ou « Tu devrais », il me vient à l’esprit que je ne suis pas l’autre, mes objectifs ne sont pas les siens, encore moins mes ressentis. Je vous accorde qu’il n’est pas facile de regarder autre chose que son nombril. Pourtant, ce serait tellement plus sain pour tout le monde ! On ne réussit pas tous de la même façon, on est tous à des stades différents de notre évolution personnelle, on est tous en proie aux doutes, parfois.

Une chose est sûre et que j’ai testée, c’est que les mères au foyer sont des Wonder Maman. Elles assurent parce que ça envoie de s’occuper de sa maisonnée. Bien pire qu’une heure de pointe au Mac Do’ ! C’est du matin au soir, et les nuits peuvent être très courtes.

Malgré toutes les qualités que développe une maman qui choisit comme carrière l’éducation à temps complet de ses enfants, elle reste aux yeux de nombreux salariés et autres politiciens, des personnes oisives. Pour l’économie, ces femmes-là ne sont pas suffisament rentables. Elles ne consomment pas à outrance et sont économes. Dans un monde dirigé par l’argent, lorsque dans un foyer, on choisit volontairement de privilégier autre chose que la norme imposée, ça fait désordre.

Je fais d’ailleurs un bref rappel sur le statut de mère au foyer. J’ai choisi d’intituler mon blog « Chronique d’une mère au foyer ». Or, je n’en suis pas véritablement une. Je suis en congé parental. Avant d’avoir mes enfants, j’étais salarié et à la fin de ce congé, je souhaite reprendre une activité professionnelle. C’est en conversant avec des mamans qui me lisent que j’ai pris conscience que les « vraies » mamans au foyer n’ont pas de carrière en vue, elles ne touchent pas non plus d’allocations de l’état ett elles ne sont pour autant pas des assistées ! J’invite chacune d’entres elles à commenter cet article, peu importe le nombre de mots, simplement pour nous faire partager votre bonheur.

Finalement, le pire, c’est de ne pas l’être, mère au foyer !

Vous voyez bien qu'une mère au foyer est multi-tâches ;-)

Vous voyez bien qu’une mère au foyer est multi-tâches 😉

Un planning très chargé

Mon quotidien de mère au foyer est routinier.
Dès le réveil, les tâches s’enchainent. Il est loin le temps où je pouvais flaner devant mon café et me réveiller en douceur sous une douche bien chaude. A présent, la douche est toujours chaude mais elle ne dure que trois à cinq minutes ! Le café reste ma boisson de prédilection mais il est bu à la va-vite en préparant le petit-déjeuner des enfants.
Ma tenue est choisie en quinze secondes et enfilée aussi rapidement. Le maquillage et le coiffage sont devenus une option. N’allez pas croire, tout de même, que je ne ressemble à rien ou que mon apparence est négligée. Je suis toujours bien habillée, et coiffée, simplement certes, mais coiffée quand même ! Quant au maquillage, je n’ai jamais été une adepte de cet artifice, j’aime le naturel et il me va bien !
Cela dit, ma journée vient à peine de débuter qu’elle est déjà chronométrée… Les minutes perdues ne se rattrapent pas et au moment du départ pour l’école, ça peut être très ennuyeux. Alors j’enchaine… Fin du petit-déjeuner, préparation du grand, habillement du petit… En route ! Je n’ai pas la chance d’avoir l’école à portée de main, ce qui signifie trajet en voiture… En hiver, comme ces dernières semaines, je gratte, gratte, gratte les vitres. Enfin, je dépose mon fils ainé dans sa classe et rentre, avec mon cadet, dans mon très cher foyer.
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Il est 9 heures. Vous devinez, biensûr, ce qui m’attend… Ménage, rangement, étendage, préparation du repas… La matinée défile à la vitesse d’une étoile filante ! Mais comme c’est bon d’être chez soi ! Contempler son intérieur rangé et propre ! Avoir le loisir de choisir une musique pour m’accompagner dans mes tâches ! Danser avec mon petit prince, devenu si grand, si vite ! Echanger quelques mots avec mes copines ! Ecrire ma Chronique !
Mon quotidien de mère au foyer est routinier, je vous l’accorde. Pourtant, il me surprend souvent.
Je ne suis pas à l’abri d’une visite impromptue qui égaye ma journée. J’ai la chance de profiter du moindre rayon de soleil. C’est toujours un délice d’improviser une après-midi crêpe et de me régaler avec ma petite famille. Je peux tout quitter sur un coup de tête et partir en balade, pour le plus grand bonheur de mes fils.
Et je m’octroie souvent le droit de ne rien faire. Quand la fatigue se fait sentir ou quand l’envie n’y est pas, je repousse au lendemain ce que je pourrais faire aujourd’hui.
Etre mère au foyer, c’est une béatitude ! Je suis mon propre chef, je dicte mes règles, je me congratule, je m’accorde mes pauses. Evidemment, ce n’est pas le paradis. Mais vous y croyez, vous, au paradis sur terre ? Moi, pas ! Je sais que chaque situation a ses bons et ses mauvais côtés.
Alors oui, je travaille sept jours sur sept. Je n’ai ni jour de congé, ni vacance, ni RTT et il m’arrive même de faire du 24 heures sur 24 ! Cependant, j’ai des choses merveilleuses que je savoure tous les jours. La joie d’embrasser mes fils dès que l’envie se fait sentir, le plaisir de les regarder s’amuser ensemble, la satisfaction d’accueillir mon homme dès son retour à la maison, l’agrément de passer une heure au téléphone avec mon amie si le coeur m’en dit, et tellement d’autres encore !
 Et vous, c’est quoi votre routine?

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L’image commune que se font les gens de la mère au foyer est bien éloignée de la réalité. Les clichés sont si nombreux qu’il m’a fallu les noter pour ne pas les oublier. J’en ai finalement répertorié dix. Cette liste, il va sans dire, est non exhaustive et libre à vous de la compléter par votre propre expérience.

Voici mes dix meilleures idées-reçues sur la mère au foyer. Accrochez-vous à vos écrans, c’est du lourd !

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La plus répandue, sans aucun doute, est d’accuser les mères au foyer de profiter du système et de se remplir les poches sur le dos de la CAF. Il est évident que les alloc’ enrichissent notre compte en banque et nous permettent de nous offrir chaque année, quinze jours de détente à Saint Barth.

Le deuxième cliché me fait toujours beaucoup sourire. La mère au foyer s’ennuie, c’est de notoriété publique. Alors je vous épargne la liste des mille et une choses que fait la mère dans son foyer, car merde, ça fait marronner de se justifier ! Oui, oui, on s’ennuie.

En troisième position, on s’attaque au physique… C’est petit. Ne dit-on pas que la mère au foyer se néglige ? Ses cheveux sont gras, mal coupés et souvent relevés par une simple pince. Elle ne prend pas le temps de s’habiller, encore moins de se laver. Cela lui coute très cher en déodorant ou autre parfum, tant pis elle assume. L’odeur du vomi et de la javel, elle kiffe.

La mère au foyer ne travaille pas, pas par choix mais par dépit. Avoir des enfants est une excuse pour ne pas travailler et surtout, ça dissimule son manque d’ambition professionnelle. Certains diront même que si elle s’occupe de ses gosses, c’est parce que son boulot ne la passionnait pas.

A mi-chemin de notre décompte, les cancans disent que les mères au foyer sont fainéantes. Faire des enfants et les élever est une sinécure. Tous les parents vous le diront. Ajoutez à cela qu’elles ne font rien de la journée et vous gagnerez le pompon !

Sixième stéréotype, les mères au foyer ont tellement de temps pour elles. C’est une évidence ! La mère au foyer a tant de temps pour elle qu’elle le vend sur le Bon Coin.

Suivi de près par « Elle passe sa journée devant la télé » ou variante « Sur internet » Si seulement elle en avait du temps… Certes elle n’en a pas mais elle est bigrement riche car, sur le Bon Coin, ça se revend sacrément cher le temps !

Après s’en être pris à la génitrice, on dénigre la progéniture. La mère au foyer fait des enfants gâtés et mal-élevés. Il est évident qu’avec le temps qu’elle passe à mater des feuilletons à l’eau de rose et à facebooker, éduquer ses enfants, ce n’est pas sa priorité. Et si la dite mère au foyer a le malheur d’être maternante, malédiction ! Quels pauvres abrutis va-t-elle produire pour notre bienveillante société de consommation ?

L’avant-dernière est une perle. C’est le diamant qui orne le diadème des commères. La mère au foyer tue le féminisme. En effet, que penser d’une femme qui, au XXIème siècle, préfère élever ses enfants plutôt que de jouir des avantages obtenues par ses aïeules ? Allez les meufs, brûlez votre soutif’ et prenez votre pilule !

Je finirai sur cette phrase que chaque mère au foyer a entendu au moins une fois : « Tu n’en as pas marre de rester enfermée chez toi ? » Si, si… Je songe d’ailleurs à me pendre avec mon rideau de douche… Il est bien connu que la mère au foyer est dépressive et se shoote aux tranquillisants.

Sur ce, je vous quitte car mon mari me réclame à cor et à cris, et mes enfants commencent à errer telles des âmes en peine, en s’arrachant les cheveux.

Love and peace !

Wonder Maman

Il y a presque trois ans, lorsque je suis devenue la maman au foyer de deux petits gars, j’étais loin de me douter de ce qui m’attendait.

Être mère au foyer était vraiment mon choix, mon envie, mon souhait. Je ne parvenais pas à me faire à l’idée de me séparer de ma progéniture durant de longues heures et cela, chaque jour de la semaine. En accord avec mon mari, j’ai décidé de prendre le fameux congé parental octroyé par la CAF, pour une durée maximale de trois ans. Ce fut un bonheur mais pas seulement…

Quand tu deviens mère au foyer, tu renonces consciemment ou non, à un certain nombre de choses…

Avant tout, tu mets de côté ta vie professionnelle. Si tu as un peu de chance, tu es en C.D.I. et ton poste attend sagement ton retour… Quoi que, tu n’es pas à l’abri que ta remplaçante fasse tellement de zèle que l’on t’oublie très vite. Si tu es en C.D.D. ou en fin de contrat, ton avenir professionnel n’est pas mis de côté, il est juste inexistant. Voilà, fallait pas faire de mioche avant d’avoir assuré ta place dans le monde du travail. Bon courage pour tes futures recherches d’emploi !

Comme tu n’as plus de boulot, forcément tu as moins de fric. Sachez que tout ce vous avez entendu sur le très haut rendement des allocations familiales est totalement faux. La sacro-sainte CAF vous donnera 379 euros pour votre congé parentale et basta !

Puis, tu fais une croix, une très grosse croix sur ta vie sociale. Fini les conversations à la machine à café. Adieu la pause clope entres copines. Exit les rigolades entres collègues pendant la pause déjeuner. Terminé les apéros de fin de journée pour se changer les idées. Lorsque tu es mère au foyer, tu bois du café mais seule face à ton bébé. Tu fumes en deux minutes toujours à l’affût du moindre bruit suspect, ou pire encore à l’absence de bruit de tes enfants. Ton déjeuner se fait sur le pouce entre les légumes à éplucher et les petits pots à préparer. Quant aux apéros, tu oublies. A partir de 18h00, tu n’as qu’une envie : te coucher !

Côté vestimentaire, tu vas à l’essentiel. Tu ranges au placard tes tailleurs et tes escarpins. Et surtout tu évites le cachemire au moment du gouter, tu risques de le regretter à vie.

Encore une chose à savoir, tu renonces aux week-ends, aux R.T.T., aux jours fériés et aux vacances. Chaque jour de la semaine se ressemble, il n’y a plus de distinction entre un dimanche et un jeudi. Il suffit que tu aies un mari un tantinet macho pour que cette impression soit décuplée.

Tu abandonnes aussi les grasses matinées et les nuits calmes et reposantes. Ton sommeil est proportionnel à celui de tes enfants. Certaines chanceuses savourent l’expression « Dormir comme un bébé ». Les autres ont des cernes et rêvent de dormir trente-six heures d’affilées.

En outre, tu deviens aussi une femme d’intérieur. Ton quotidien est routinier et répétitif : tâches ménagères et devoirs de puériculture sont à accomplir quotidiennement. Tu répètes dix fois la même demande à des enfants devenus soudainement sourds et refais les mêmes gestes un bon milliard de fois.

Comme la vie est faite de vases communicants, tu perds d’un côté et tu gagnes tant de l’autre. Laissez-moi vous ravir…

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Ton travail n’étant plus ta priorité, ton intellect se focalise sur tes talents cachés. Tu développes ton penchant artistique et deviens alors une pâtissière de talent, une couturière hors-pair, une écrivaine passionnée ou encore une musicienne très douée. Ta vie n’est plus faite de labeur mais de hobby. N’est-ce pas valorisant d’être congratulée pour une telle activité ?

Si tu as de la veine, tes travaux artisanaux te rapporteront quelques deniers et arrondiront tes fins de mois laborieux. Sinon, tu es toujours aussi peu riche mais tu apprends à développer l’art du troc et de la brocante, et les affaires sont à portée de main. La vie est un échange : ce que tu donnes te revient toujours !

Et quel bonheur de ne plus avoir de patron ! Tu n’as de compte à ne rendre à personne. Tu es ton Big Boss, et c’est très avantageux les jours où tu n’as aucune énergie.

Tu n’as plus de vie sociale mais tu te crées un formidable réseau de nouvelles connaissances. Tu découvres tes voisins, tu rencontres de chouettes mamans à la sortie de l’école, tu te rapproches d’anciennes amies qui sont dans la même galère que toi. Tu organises des journées pique-nique ou des après-midi piscine durant lesquelles les enfants jouent tandis que leur maman papotent.

Tu n’es peut-être plus à la pointe de la mode mais tu t’accordes des journées farnientes durant lesquelles tu traines en robe d’intérieur sans remords et avec plaisir.

Tu n’as plus de R.T.T. ? Qu’à cela ne tienne ! Tu choisis toi-même ton Day-Off. Il suffit d’avoir sous le coude un papa, une mamie, une copine pour faire la nounou et te voilà libre comme l’air à papillonner où bon te semble.

Tu as du sommeil en retard… La sieste des enfants est un excellent moyen pour la maman de rattraper ses réveils nocturnes. Quel plaisir de partager ce moment de calme seule ou avec son bébé et s’endormir sa petite main dans la sienne !

Le bonheur se crée et s’invente chaque jour, avec de petits riens. Aller chercher son dernier dans son lit, le câliner, sentir son odeur chaude de bébé et l’entendre nous dire « Je t’aime de toute la vie ». Partager leurs jeux d’enfant, les écouter rire, danser avec eux et prendre le temps de les voir grandir.

Dernière chose et non des moindres, être sûre que l’éducation que reçoivent nos enfants est celle que l’on souhaite leur donner, dans la vie de tous les jours, comme dans l’imprévu.

La vie de rêve d’une mère au foyer

Ce matin, j’ai emmené mes deux fistons dans un lieu qui accueille les mères et leurs enfants ainsi que les assistantes maternelles et les petits dont elles ont la charge. C’est un endroit merveilleux pour les bambins car ils découvrent de nouveaux jeux, se font de petits camarades et apprennent le partage et l’échange. C’est également une merveille pour les accompagnatrices puisqu’elles peuvent à loisir discuter avec de grandes personnes.

Avec un regard attendri, j’ai observé une, deux, trois mamans portant avec amour leur chérubin. Je les ai entendues relater leur accouchement, leur allaitement, leurs méthodes éducatives…

Sur le chemin du retour, j’ai réalisé à quel point ces mamans étaient satisfaites. Elles ont mis au monde un, deux, trois, quatre ou encore cinq enfants et elles rayonnent. Elles pouponnent les plus petits et maternent les plus grands. Elles sont dans leur élément. Leur vie, elles l’ont choisie ainsi. Leur bonheur est d’être mère. Leur rêve, elles le vivent quotidiennement.

L’envie d’écrire pour elles m’a envahie. Ces femmes-là, je ne les connais pas. Leur prénom m’est inconnu. Cependant, elles représentent à mes yeux, la mère au foyer. Connaissent-elles des difficultés ? Sans aucun doute. Sont-elles fatiguées ? Probablement. Elles sont comme vous et moi. Elles ont des joies et des peines. Malgré tout, elles aiment ce qu’elles sont et elles le portent en elle.

Le statut de mère au foyer a perdu de sa superbe. Pourtant tant de femmes, de nos jours, sont comblées d’être maman au foyer. J’en fais partie et je sais que vous êtes nombreuses avec moi.

La société autorise les femmes à travailler et à apprécier aussi bien leur rôle de femme active que celui de mère. Quand une femme choisit d’être mère et de travailler, l’ordre public l’accepte et même valorise cette situation. Cela me convient. En revanche, ce qui ne me convient carrément pas, c’est lorsque l’on pose un regard condescendant voire méprisant sur une femme qui choisit d’être simplement une mère au foyer.

Pourquoi y-a-t ‘il deux poids, deux mesures ?

Si l’on accepte qu’une femme, conjointement, travaille et élève ses enfants, pourquoi n’accepte-t-on qu’une autre femme fasse le choix de rester auprès de sa famille ?

Cela relève peut-être de la surexposition de la libération de la femme, ou que sais-je encore ?

Une femme est-elle vraiment libre lorsque ses choix de vie sont critiqués ?

Je pense que la vraie libération de la femme réside dans le fait de la laisser vivre comme elle le désire et de la laisser s’épanouir comme elle l’entend.

Une femme heureuse et épanouie réussit tout ce qu’elle entreprend, que ce soit sa carrière professionnelle ou sa vie de famille, ou les deux.

Alors laissons les femmes vivre leur vie de rêve.

Laissons-les enfanter, éduquer, materner, aimer, travailler si c’est leur volonté.

Laissons les femmes s’épanouir !

Loin de chez soi…

Une mère au foyer sans son foyer, c’est comme Roméo sans Juliette, comme un coca-cola sans bulles, comme un noël sans cadeau… C’est juste impensable!

Loin de mon foyer, je me sens perdue…

Bien sûr chez mes parents, je me sens bien. Mais après avoir quittée le cocon familial pendant sept ans, ce n’est pas évident de me réadapter à leur vie… De plus, avec mes deux petits monstres, c’est une véritable révolution dans la vie quotidienne des grands-parents!

L’heure des repas est chamboulée, la grosse voix de papy résonne au moment du coucher, le parquet du salon est rayé par les jouets, les escaliers sont barricadés par la poussette… En un mot, leurs habitudes sont bouleversées!

Pour nous, tout est… différent. L’absence du papa commence à se faire sentir. Il nous rejoint à sa sortie du travail et passe du temps avec ses enfants mais c’est très dur pour lui de trouver sa place dans cette maison déjà bien encombrée! Puis, le soir, il rentre dormir dans notre maison incroyablement vide et silencieuse…

Après une longue période de conflits et de désaccords, cette épreuve donne un nouveau souffle à mon couple. Mon homme me manque… Telle une adolescente, je lui laisse des mots doux. Je l’appelle le soir avant de me coucher juste pour l’entendre me dire « je t’aime ». Ce week-end, nous nous sommes accordés un repas en tête-à-tête au restaurant et une folle nuit d’amour! C’était tellement agréable de le sentir près de moi, de m’endormir dans ses bras… Je tombe amoureuse une seconde fois de mon mari… Loin des yeux, près de mon cœur. Peut-être fallait-il tout ça pour se retrouver? Après s’être égarés sur des chemins de traverse, nous avons fini par nous rejoindre. Ces difficultés nous ont aidé à remettre les choses en ordre.

Toujours est-il que mon foyer me manque! Les travaux avancent doucement. Je suis passée sur le chantier aujourd’hui, quelle désolation! Plus de salle de bain, plus de cuisine… Le plaquiste prend son temps! Il m’exaspère considérablement! Alors je prends mon mal en patience et me console en me disant que je vais avoir un intérieur flambant neuf!!

Finalement, je prends les choses avec beaucoup de philosophie. J’évite les idées noires, les lamentations et la dépression. Je reste positive… Ça aurait pu être pire! Dans notre malheur, je sais reconnaître notre chance. Ma famille nous héberge de bon cœur, le propriétaire a fini par prendre un peu plus les choses en main, mes enfants sont en bonne santé et s’entendent à merveille avec leurs grands-parents, mon mari est très à l’écoute et m’aime tous les jours un peu plus.

Quant à moi, je suis une femme amoureuse et comblée, j’ai mes enfants auprès de moi, mes parents qui veillent sur la tribu et ma meilleure amie à cinq minutes… Même si le vague à l’âme m’envahit quelque fois, je refais vite surface! Plus question de se laisser couler! A présent, je sais nager!