Je vous fais partager mes notes de lectures de cet ouvrage. Dès les premiers chapitres, j’ai été conquise par ce que je lisais. Ce livre est un trésor qui devrait être offert avec le carnet de santé de nos enfants ! Non seulement, c’est une mine d’informations en tant que parent mais il est bien plus que ça encore.
Dans l’avant-propos, l’auteur nous explique que « ce livre traite donc des ingrédients fondamentaux des relations humaines, même si son titre semble le réserver seulement aux parents. » Ne vous arrêtez pas à la simple lecture de mes notes. Courrez vite acheter ce livre. Il ne m’a couté que 5.90 euros et je pense que c’est l’investissement de ma vie qui me rapportera le plus !
Au préalable sachez que ce livre est rempli d’exemples, de tableaux et de schémas que je vais avoir du mal à vous reproduire. J’ai donc choisi de vous fournir les phrases clés, celles qui m’ont paru importantes.
CHAPITRE 1 : Les parents reçoivent des blâmes mais peu de formation.
A quel «programme de formation» les parents ont-ils accès ? Où peuvent-ils acquérir les connaissances et le savoir-faire pour être efficace dans ce rôle ?
Par ce programme nous avons démontré qu’avec cette formation particulière beaucoup de parents peuvent accroître considérablement leur efficacité dans leur rôle d’éducateurs.
Je suis maintenant certain que les adolescents ne se rebellent pas contre leurs parents. Ils se rebellent simplement contre certaines méthodes de discipline employées presque universellement par les parents. Ce livre vise à apprendre aux parents non seulement des méthodes et des techniques, mais aussi la façon et le moment propice de les employer ainsi que les buts visés par ces procédés. Ce livre […] enseigne aux parents une méthode, facile d’accès, qui encourage les enfants à accepter la responsabilité de trouver les solutions de leurs problèmes, et démontre comment cette méthode peut s’appliquer sur-le-champ à la maison.
Presque sans exception, les parents peuvent être classés grossièrement en trois groupes, les «gagnants», les «perdants» et ceux qui «balancent». Les parents du premier groupe défendent avec vigueur leur droit d’exercer une autorité et un pouvoir sur leurs enfants. Les parents du second groupe, un peu moins nombreux que les «gagnants», accordent la plupart du temps une très grande liberté à leurs enfants. Le plus grand groupe est probablement celui des parents qui trouvent impossible de suivre jusqu’au bout l’une ou l’autre de ces deux approches. […] Ils oscillent constamment entre la force et la douceur.
Les parents qui suivent notre programme sont surpris d’apprendre qu’il existe une alternative aux deux méthodes «gagnant-perdant». Nous l’appelons la «méthode sans perdant». C’est une approche qui exige pour plusieurs parents un changement fondamental d’attitude envers leurs enfants. Il faut y consacrer du temps pour pouvoir l’employer à la maison, et les parents doivent tout d’abord apprendre à pouvoir écouter sans porter de jugements et à communiquer franchement leurs sentiments.
CHAPITRE 2 : Les parents sont des personnes et non des dieux.
Les parents oublient qu’ils restent des humains qui commettent des erreurs, des personnes qui gardent leurs limites personnelles, du vrai monde avec de vrais sentiments.
Vous pouvez vous accepter en tant que personne, éprouver des sentiments positifs, aussi bien que des sentiments négatifs à l’égard de vos enfants. Vous n’avez pas à être constant pour être un parent efficace. Le père et la mère n’ont pas à présenter un front commun dans leurs relations avec leurs enfants.
Tous les parents sont des personnes qui éprouvent de temps à autres deux types de sentiments face à leurs enfants : acceptation et non-acceptation.
Le degré d’acceptation d’un parent pour son enfant dépend en partie du type de personne qu’est le parent. La ligne de démarcation entre l’acceptation et la non-acceptation est en partie déterminée par des facteurs inhérents à la personnalité du parent. Mais ce degré d’acceptation est aussi influencé par l’enfant.
De plus la ligne de démarcation entre acceptation et non-acceptation n’est pas statique : en effet, elle peut baisser ou monter et il est important de le noter ici. Elle est affectée par plusieurs facteurs, dont en particulier l’état d’esprit du parent et la situation dans laquelle le parent et l’enfant se trouvent.
CHAPITRE 3 : Comment écouter pour que vos enfants vous parlent : Le langage de l’acceptation.
Lorsqu’une personne est capable de ressentir et de communiquer une acceptation authentique à une autre, elle est en mesure de devenir un agent d’aide important pour cette dernière. Lorsqu’une personne sent qu’elle est vraiment acceptée, telle qu’elle est, elle peut alors commencer à évoluer. L’acceptation est le sol fertile qui permet au grain minuscule de se développer, de s’épanouir et de produire la magnifique fleur qu’il contenait en puissance. Tel le grain, un enfant contient à l’intérieur de son organisme une capacité de croissance. L’acceptation est comme le sol : elle permet à l’enfant de réaliser son potentiel. Les enfants deviennent généralement ce que leurs parents leur disent qu’ils sont.
Un parent doit apprendre à communiquer son acceptation d’une façon que son enfant la ressente. Cela signifie que les parents doivent tout d’abord observer leurs façons habituelles de communiquer pour se rendre compte par eux-mêmes à quel point leur langage peut être destructeur et non thérapeutique. Nous émettons des messages au moyen de la parole (ce que nous disons) ou par le biais de ce que les scientifiques appellent les messages non verbaux (ce que nous ne disons pas). Les messages non verbaux sont communiqués par les gestes, les attitudes, les expressions du visage ou autres comportements. La non-intervention peut démontrer l’acceptation. Les parents peuvent démontrer leur acceptation envers un enfant en n’intervenant pas dans ses activités. Se garder d’intervenir lorsqu’un enfant vaque à ses propres activités reste un éloquent message non verbal d’acceptation.
L’écoute passive peut démontrer l’acceptation. Ne rien dire peut aussi communiquer clairement l’acceptation. La communication verbale de l’acceptation. Il reste essentiel de parler, mais la façon dont les parents parlent à leurs enfants est primordiale. Nous employons un exercice pour aider les parents à reconnaitre les sortes de réactions verbales qu’ils ont lorsque leurs enfants leur présentent des sentiments ou des problèmes.
La plupart des réactions verbales des parents peuvent être distribuées dans une douzaine de catégories. Nous vous en donnons ici la liste.
1. Donner des ordres, diriger, commander. Dire à l’enfant de faire quelque chose, lui donner un ordre ou un commandement.
2. Avertir, mettre en garde, menacer. Dire à l’enfant qu’il subira des conséquences s’il fait certaines choses.
3. Moraliser, prêcher, faire la leçon. Dire à l’enfant ce qu’il doit ou devrait faire.
4. Conseiller, donner des suggestions ou des solutions. Dire à l’enfant comment résoudre un problème, lui donner des conseils ou des suggestions, lui fournir des réponses ou des solutions.
5. Argumenter, expliquer, persuader par la logique. Essayer d’influencer l’enfant par des faits, des arguments contraires, par la logique, l’information ou votre opinion sur le sujet.
6. Juger, critiquer, être en désaccord, blâmer. Porter un jugement négatif ou faire une évaluation négative de l’enfant.
7. Complimenter, être d’accord, évaluer positivement, approuver. Exprimer une évaluation ou un jugement positif, être d’accord.
8. Dire des noms, ridiculiser, faire honte. Amener l’enfant à se sentir ridicule, lui accorder une étiquette, lui faire honte.
9. Interpréter, psychanalyser, diagnostiquer. Dire à l’enfant quels sont ses motifs ou analyser pourquoi il dit telle chose ou il agit de telle façon.
10. Rassurer, sympathiser, consoler, soutenir. Essayer d’emmener l’enfant à se sentir mieux, effacer ses sentiments en lui parlant, essayer de faire disparaitre ses idées, nier la force de ses sentiments.
11. Enquêter, questionner, interroger. Essayer de trouver des raisons, des motifs, des causes.
12. Esquiver, distraire, faire de l’humour. Essayer d’éloigner l’enfant du problème ; éviter vous-même le problème ; distraire l’enfant, esquiver le problème par une blague.
Lorsque nous faisons cet exercice dans nos groupes de formation, plus de quatre-vingt-dix pour cent des réponses entrent dans ces catégories. Pour comprendre les effets des «douze réponses typiques» sur un enfant ou sur une relation entre parent et enfant, il faut tout d’abord voir avec les parents que leurs réponses verbales contiennent généralement plus d’un sens, plus d’un message. Lorsque les parents disent quelque chose à un enfant, ils disent souvent par le fait même quelque chose à son sujet.
Ces douze types de réponses verbales sont justement ceux que les thérapeutes et les consultants ont appris à éviter pour travailler avec des enfants. Ces façons de réagir risquent de devenir «non thérapeutiques» ou «destructives», elles créent des «obstacles» à la communication.
Lorsque les parents se rendent compte à quel point ils font usage de ces «douze obstacles à la communication» ils demandent toujours avec impatience : «De quelle façon pouvons-nous répondre ?»
Une des façons les plus efficaces et les plus constructives de répondre aux messages des enfants sur leurs sentiments ou leurs problèmes est la «simple réception» ou l’invitation à en dire davantage. Ce sont des réponses qui ne communiquent aucune opinion, jugement ou sentiment de celui qui écoute, tout en invitant l’enfant à partager ses idées, jugements ou sentiments personnels. Elles ouvrent la porte et l’invitent à parler. Les plus simples de celles-ci sont des réactions neutres telles que : «Je vois.» «Vraiment ?» «Oh !» «Tu ne me dis pas…» «Mm hmmm…» «Tu as fait ça ?» «Intéressant.» «Oui, oui…» «Ah bon !» «Sans blague ?»
D’autres sont plus explicites et transmettent une invitation à en dire davantage : «Raconte-moi un peu» «J’aimerais en entendre davantage» «Dis-en un peu plus.» «Je suis intéressé par ton point de vue.» «Aimerais-tu en parler ?» «Voyons ce que tu as à dire ?» «Raconte-moi toute l’histoire.» «Vas-y, je t’écoute.» «On dirait que tu en as beaucoup sur le cœur.» «Ça me semble une chose très importante pour toi.» «Parle. Ça te fera du bien.»
Ces simples réceptions ou invitations à parler peuvent grandement aider une autre personne à communiquer. [Elles] gardent vos propres pensées et sentiments en dehors du processus de communication.
L’écoute active. Beaucoup plus efficace que l’écoute passive (le silence), l’écoute active est une façon remarquable d’impliquer et l’émetteur et le récepteur du message.
Pour apprendre comment employer l’écoute active, les parents doivent comprendre davantage le processus de communication entre deux personnes.
Chaque fois qu’un enfant décide de communiquer avec un parent, il le fait parce qu’il a un besoin. Il veut quelque chose, il ne se sent pas bien, il éprouve un sentiment face à une situation, il est troublé par tel évènement, etc. Nous disons que l’organisme de l’enfant est alors dans un état de déséquilibre momentané. Afin de rétablir son équilibre, l’enfant décide de parler.
Disons que l’enfant a faim. En vue de se libérer de la faim (état de déséquilibre), l’enfant devient un « émetteur » ; il communique avec l’espoir que cela va lui apporter à manger. Alors, pour manifester sa faim à quelqu’un d’autre, il doit choisir des signaux qui puissent faire comprendre ce qu’il veut exprimer. Dans ce cas-ci : «J’ai faim.» Ce procédé s’appelle le «codage», l’enfant choisit un code.
Supposons que, dans ce cas particulier, l’enfant choisisse le code : «Maman, quand allons-nous dîner ?» Ce code ou combinaison de symboles verbaux est alors transmis dans l’air de la pièce et la mère le capte. Lorsque la mère reçoit le message, elle doit faire une opération de décodage afin d’en comprendre la signification et de saisir ce qui se passe chez l’enfant. Si la mère décode correctement, elle comprendra que l’enfant a faim.
C’est souvent là que le processus de communication se brise entre deux personnes : le récepteur interprète mal le message de l’émetteur et ni l’un ni l’autre ne se rendent compte du malentendu qui existe.
Supposons, toutefois, que la mère décide de vérifier la justesse de son interprétation pour s’assurer qu’elle ne s’est pas trompée. Elle peut le faire simplement en communiquant à l’enfant sa pensée, le résultat de son décodage : «Tu as hâte d’aller jouer avec tes amis ?» Alors l’enfant entend la réponse de sa mère, et il peut lui dire qu’elle n’a pas décodé correctement. «Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, maman. J’ai vraiment faim et j’ai hâte que le dîner soit prêt.»
Lorsque la mère communique pour la première fois ce qu’elle a compris du message de l’enfant, elle fait usage de l’écoute active.
Dans l’écoute active, le récepteur essaie de comprendre ce que ressent l’émetteur, de saisir ce que son message veut dire. Ensuite, il transforme sa compréhension dans ses propres mots et retourne le message à l’émetteur pour vérification.
Les attitudes requises pour employer l’écoute active :
1. On doit vouloir écouter ce que l’enfant veut dire. Il faut prendre le temps de l’écouter. Si on n’a pas le temps, mieux vaut le dire tout simplement.
2. On doit sincèrement vouloir aider l’autre à résoudre le problème particulier qu’il ressent en ce moment. Si on ne veut pas, mieux vaut attendre de le vouloir.
3. On doit sincèrement être capable d’accepter les sentiments de l’autre ; on doit pouvoir mettre de côté son idée des sentiments que l’enfant «devrait» ressentir.
4. On doit avoir un profond sentiment de confiance dans la capacité de l’enfant de s’occuper de ses propres sentiments, d’y voir clair et de trouver des solutions à ses problèmes.
5. On doit se rendre compte que ces sentiments évoluent, et ne sont pas nécessairement permanents.
6. On doit être capable de voir son enfant comme une personne différente de soi, un être unique qui a son existence propre, un individu distinct à qui on a donné sa propre vie et son identité personnelle.
L’écoute active exige de toute évidence que l’on fasse abstraction de ses opinions et de ses sentiments pour ainsi porter une attention exclusive au message de l’enfant. Une perception exacte ; si le parent veut comprendre le message avec le sens que lui donne l’enfant, il doit se mettre lui-même à la place de l’enfant, se «mettre dans sa peau», entrer dans son champ de référence, dans sa perception de la réalité.
Le livre est loin d’être fini… Je n’ai malheureusement pas le temps de taper toutes les phrases que j’ai relévées, soulignées et aimées. Ceci vous donne un aperçu des seize chapitres au total que contient l’ouvrage.
Je vous invite donc à poursuivre la lecture par vous-même !