Brèves de vie

Dans notre famille, les enfants décident. Ils ne décident pas de tout, évidemment, mais leur avis nous intéresse et nous en tenons souvent compte.

En fait, pour moi, ce que pense ou ressent un enfant a autant de valeur que ce que pense ou ressent un adulte. J’aime entendre leur opinion et j’aime la respecter, dans la mesure du possible.

J’ai réalisé qu’un enfant est l’égal d’un adulte. Il peut être tout aussi mâture qu’un adulte l’est. Il suffit de lui faire confiance.

Par exemple, bien trop souvent j’ai entendu que les bébés ne se rendaient pas compte du danger et qu’il fallait les protéger de tout.  Pourtant, enceinte ma benjamine j’ai découvert ce qu’on appelle la motricité libre et j’ai choisi de la laisser évoluer sans entraver son développement corporel pour qu’elle s’approprie pleinement son corps et l’usage qu’elle pouvait en faire. Et dès qu’elle a commencé à se mouvoir, elle n’a eu aucune limite. Je ne l’ai pas mise dans un parc, ni dans un transat. Elle a commencé à explorer son environnement au sol, d’abord couchée sur le dos, puis elle a appris à se tourner, à marcher à quatre pattes, à se lever et à marcher. Et j’ai été émerveillée de découvrir qu’elle prenait conscience du danger. Quand les beaux jours sont arrivés et qu’elle est sorti sur notre terrasse, elle avait environ 9 mois, je l’ai vu approcher à quatre pattes vers le rebord du trottoir, tête la première. J’ai réprimé mon angoisse et ma peur de la voir la tomber et je l’ai observée. Elle s’est arrêtée devant ce vide, elle s’est retournée à plat ventre et à mis ses petits pieds dans le vide et elle s’est laissée glisser doucement jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol. Elle n’est pas tombée et a appréhendé le danger qu’il y avait devant elle et l’a franchi avec ses propres moyens.

Il en va de même pour l’alimentation. Avec elle, au moment de la diversification, nous avons mis en pratique la diversification mené par l’enfant, DME, et nous avons introduit directement les aliments dans leur forme originelle, sans avoir recours à des purées. Et là, j’ai découvert l’énorme pouvoir qu’a un bébé pour mâcher son alimentation, même sans dent, même avec des morceaux. Elle ne s’est jamais étouffée et les deux seules fois où le morceaux qu’elle venait d’avaler avait pris une fausse route, elle l’a recraché d’elle-même grâce au réflexe de régurgitation qu’ont tous les bébés si on ne les entrave pas avec nos propres peurs. Et à 16 mois, elle mange toute seule toute sorte d’aliment. Elle a voulu tester les olives il y a peu de temps. J’ai eu peur de lui en donner une, mais devant son insistance, je lui en ai donné une, elle l’a mangé et m’a donné le noyau.

L’éducation non violente est devenue notre mode de vie. Quand on met un pied dans une éducation basée sur le respect des rythmes de l’enfant, toute notre vie s’en trouve changer tout doucement.

Je ne suis pas une maman laxiste qui ne donne pas de limites à mes enfants. Nous avons des règles de vie dans notre famille qui sont finalement plus des valeurs que des interdits. Pas de violences verbales ou physiques. Le respect, de soi et des autres. Et une bonne hygiène de vie. Et comme la vie est en constante évolution, on s’adapte au changement.

Je ne veux pas avoir de l’autorité sur mes enfants. J’essaie de leur apprendre à me respecter, respecter mes besoins et mes émotions tout en leur montrant que je respecte les leurs. Et la vie est beaucoup plus facile ainsi. En fait, les enfants sont de grands imitateurs. Et c’est en leur montrant comment faire qu’ils apprennent, bien plus qu’en leur imposant ce qui doit être fait.

C’est ainsi que petit à petit, j’ai banni de mon mode de fonctionnement les punitions, les récompenses, les ordres et de mon vocabulaire les formules comme « T’es pas gentil », « T’es pas sage » ou « Monte dans ta chambre pour réfléchir ». Et j’essaie de remplacer tout ça pour une bonne dose d’empathie, énormément d’amour et de la disponibilité pour faire des choses avec mes enfants.

Cependant rien n’est acquis et je dérape encore souvent. Je continue de m’énerver rapidement, bien trop rapidement à mon gout. Et je crie aussi, souvent quand mes propres besoins ne sont pas comblés. Parfois aussi lorsque la colère m’envahit, je ne contrôle plus trop mes réponses qui sont alors pas vraiment empathiques.

Quant à mes enfants, ce sont des enfants comme les nôtres. Ils ne respectent pas toujours ce que je leur demande et ça m’énerve tellement, si vous saviez … Et certains jours, il me vient à l’esprit des envies de leur scotcher la bouche ou de les coucher attachés dans leur lit …

Je n’ai pas de formules miracles. Je me trompe, je fais des erreurs, je les reconnais, je les accepte.

Je ne sais pas si je fais bien ou si je fais mal. Je suis tout de même convaincue que le fait de traiter mes enfants aussi bien que j’aurais aimé être traitée étant petite fille est une bonne chose. Je ne suis pas morte des fessées que j’ai reçu étant enfant mais il m’a fallu apprendre à être empathique avec mes enfants, apprendre à entendre leur souffrance, apprendre à être une bonne maman. Quelque chose est donc bien mort sous les coups que j’ai reçu.

Il est vrai qu’il n’est pas facile de pratiquer une éducation non violente. Ce n’est pas facile, non pas parce que les enfants sont difficiles, ce n’est pas facile parce que depuis des décennies, des siècles même, on nous fait croire que les enfants sont difficiles et qu’ils ont besoin de limites que l’on se doit de faire respecter avec des châtiments corporels. Et comme depuis des générations, les enfants ont toujours été diabolisés, on en vient à penser que ce sont les enfants qui cherchent les coups pour apprendre à respecter les règles. Et alors les châtiments corporels deviennent justifiés.

Est-ce vraiment le cas ? Est-ce que certains comportements méritent-ils vraiment de recevoir des coups ?

Alors partons de ce postulat et faites la liste. Et vous verrez que votre liste sera différente de celle de votre mari, de celle de vos parents, de celle de votre voisin. Pourquoi ? Si vraiment certains comportements méritent d’être frapper, tout le monde devrait s’entendre sur ce point. Or ce n’est pas le cas.

Pourquoi ? Parce que les coups que reçoivent les enfants sont intimement liés à l’état émotionnel dans lequel se trouve le parent au moment de l’action. Si un parent rentre de sa journée de travail énervé, fatigué ou contrarié, son seuil de tolérance aux diverses frasques de son enfant sera si mince que cet enfant risque bien de se prendre une fessée pour une chose qui, un jour de détente, serait tout à fait acceptable par le parent.

A la maison, j’ai un petit cadet qui serait qualifié de « difficile » par d’autres parents. Dès le réveil parfois, la moindre contrariété le fait entrer dans une énorme colère. Il accepte très mal d’être contraint ou encore qu’on lui dise non. Très souvent quand il est énervé, il veut me frapper et me balance à la figure qu’il ne m’aime plus. Aujourd’hui alors que je lui refusais je-ne-sais-plus quelle chose, il m’a dit qu’il voudrait que je meure. Pour moi, ce n’est pas un enfant difficile. C’est juste un enfant de cinq ans qui doit apprendre à gérer ses émotions, ses frustrations. Et comment réagirait-il si je lui mettais des fessés quand il veut me frapper ? Croyez-vous qu’il comprendrait qu’il n’a pas le droit de me frapper ? Non, il comprendrait juste que lorsqu’on est plus grand ou plus fort, on peut se permettre de frapper un être plus faible ou plus petit. Parce qu’en réalité, il veut me taper mais il ne me tape pas. Il sait que l’on a pas le droit de frapper dans notre famille. Ses parents respectent cette valeur et il la respecte aussi. Ceci dit, l’envie de frapper exprime une colère et mon but en tant que maman, c’est de lui apprendre à exprimer sa colère ou ses contrariétés autrement qu’avec la violence.

Je n’ai encore que des enfants assez jeunes. L’ainé a tout juste sept ans. Cependant j’ai déjà constaté que mes enfants sont souvent plus difficiles à gérer lorsqu’ils sont en manque d’amour ou de présence de leur maman ou de leur papa. Ils sont excités, ils refusent les contraintes, ils se chamaillent. Et surtout lorsque je ne vais pas bien, ils sont encore plus demandeurs auprès de moi.

Je ne pense pas avoir des enfants plus faciles ou plus dociles que les autres. Je remarque juste que je les supporte. C’est-à-dire que je les accepte comme étant juste des enfants qui font des expériences de vie, qui découvrent, qui crient quand ils jouent, qui pleurent très forts quand ils se font mal, qui ont du mal à gérer des émotions fortes, qui n’ont pas envie de se coucher quand ils n’ont pas sommeil, qui me font répéter dix fois la même chose, enfin tout ce que font les enfants.

Mais finalement, les adultes ne font-ils pas pareil ?

J’en arrive à la fin, quoi que je pourrais vous en parler encore des heures. Parce que vraiment, je réalise que j’aime parler d’éducation.

Cette chronique est sans doute un peu brouillon, je n’avais aucun plan en tête quand je l’ai commencé, je voulais juste partager ceci avec vous.

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Ni fessée, ni claque, ni punition

Lorsque j’étais enceinte, je me suis posée tout un panel de questions pour accueillir mon fils avec amour et bienveillance : Vais-je réussir à l’allaiter ? Cododo ou lit séparé ? Sucette ou pas de sucette ? Comment réussir à comprendre ses pleurs ? Sera-t-il en bonne santé ? Comment lui faire prendre son bain ? Comment soigner son cordon ? Et s’il tombe malade ? Est-ce un caprice ?

Bref toutes ces questions qui nous viennent à l’esprit quand on devient parent. Pour autant, je ne me suis jamais demandée si je pouvais élever mon enfant sans châtiment corporel.

La fessée, les claques, les coups ont fait partis de l’éducation que j’ai reçue. Sans avoir été battue et sans en être morte, j’ai reçu comme la plupart des enfants de ma génération, des fessées étant petite puis des coups de pantoufles, de ceinture et des claques aussi. Dans ma fratrie de trois filles, je suis la cadette et j’ai été celle qui prenait très souvent pour les autres. Cela m’a profondément marqué. Je traine depuis toujours un intense sentiment d’injustice et un énorme manque affectif.

Mes parents, comme beaucoup de parents, pensaient bien faire. Les coups étaient la base de leur éducation, et autour de nous, tous les parents avaient les mêmes bases. C’est ainsi qu’on élevait les enfants, ceux d’hier et malheureusement ceux d’aujourd’hui encore. Ces pratiques demeurent très en vogue, même si Dieu merci, le martinet a disparu des foyers !

En France, frapper un enfant est acceptable. C’est ainsi que j’ai, moi aussi, frappé mes enfants. Mes neurones miroirs m’ont fait reproduire des gestes et des attitudes qui, auparavant m’avaient tellement blessée, mais comme la société revendique et valorise même, le droit de frapper son enfant, j’étais autorisée à le faire, en toute impunité. J’ai alors enfoui mes émotions, j’ai fait taire la petite fille qui pleurait au fond de moi et j’ai fessé mes fils.

J’étais conditionnée à penser que c’était la meilleure façon  d’élever son enfant parce que « une fessée, ce n’est pas si grave », parce que « ça remet les idées en place », parce que « je n’en suis pas morte », parce que « c’est moi qui commande », parce que « je ne veux pas en faire un enfant-roi ». Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, je pensais qu’une tape sur la main permettait d’apprendre à l’enfant de ne pas toucher, qu’une fessée lui rappelait qu’il dépassait les limites et que le coin ou « la chaise à réfléchir » aidait mon enfant à analyser son comportement.

Mais c’est faux ! Toutes ces pratiques mettent le cerveau de l’enfant sous stress et ont des conséquences sur notre vie d’adulte. Car en matière d’éducation, nous rejouons notre passé, notre propre vie d’enfant. Nos gestes de parent sont commandés par ce que nous avons vécu durant notre enfance.

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Des études scientifiques ont été faites et montrent les ravages que fait la violence éducative ordinaire sur le cerveau d’un enfant qui a reçu des fessées, des claques ou de la violence verbale. En effet, une expérience a été réalisée auprès de deux catégorie de parents. La première se composait de parents qui étant plus jeune, n’avaient pas subi de violence éducative. La deuxième regroupait des parents qui avaient subi de la violence éducative. Face à eux, on mettait un bébé qui pleure. La première catégorie de parents, ceux qui n’avaient pas été frappé durant leur jeunesse, secrétaient immédiatement dans leur cerveau l’hormone d’ocytocine et avait pour impulsion de prendre soin de ce bébé. La deuxième catégorie de parents, ceux qui avaient été frappé, ne produisaient pas du tout d’ocytocine, en revanche le circuit de stress dans leur cerveau se mettait en marche et produisait comme réaction soit de la violence soit une fuite.

Donc lorsque la fessée ne tue pas, elle ne rend pas plus fort. Bien au contraire, elle affaiblit. Dès lors, il ne faut pas non plus occulter qu’en France deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leur(s) parent(s). DEUX enfants par JOUR, c’est ÉNORME, c’est inadmissible ! Ces enfants meurent car les français, le gouvernement, des parents, des émissions de télévision de grande écoute continuent de défendre et d’encourager le droit de frapper un enfant. Quel manque d’humanité !

A quoi servent les châtiments corporels ? Une fessée ou une claque ont-elle une réelle valeur éducative ? NON !

Une fessée enseigne que la violence peut être une façon de régler un problème, un différent. Elle n’enseigne pas la maitrise de soi, un parent frappe son enfant car il ne parvient plus à se maitriser.

Lorsqu’un enfant reçoit une fessée ou une claque, il ressent de la peur ou de la honte. Son cerveau sollicite son amygdale et cela engendre une réaction de stress. Ainsi sollicité excessivement, il sera donc plus difficile pour lui de gérer les situations de stress ou de peurs.

Tout ce qui fait stresser un enfant n’a aucune valeur éducative car la zone émotionnelle de son cerveau prend le dessus et l’empêche de réfléchir. Même la menace d’une fessée ou d’une punition est une source de panique. Le cerveau est sous stress, donc sous tension et il déclenche comme réaction soit de la violence, de l’agressivité, soit une fuite, soit un figement. La menace est quasi-impossible à gérer pour le cerveau car elle déclenche une phase d’attente qui met le cerveau sous-tension et cette tension ne s’arrête que lorsque la menace a été mise a exécution, le cerveau de l’enfant peut alors s’apaiser.

Alors que faire ?

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C’est à nous, parents du XXIème siècle, de stopper ce processus. Nous qui revendiquons le progrès et la technologie, utilisons aussi toutes ces avancées scientifiques pour comprendre et accepter les conséquences maléfiques des coups que nous donnons à nos enfants. Beaucoup d’entre vous sont sensibles à cela. Néanmoins tellement de parents se trouvent démunis face à l’éducation de leurs enfants, moi la première.

Alors comment faire sans fessée, sans claque, sans punition ?

Souvent on entend au sujet d’enfants turbulents ou d’adolescents difficiles « S’ils avaient reçu plus de baffes, ils n’auraient pas mal tourné. » Eh bien moi, j’ai plutôt envie de dire que s’ils avaient reçu plus d’affection, de câlins, d’écoute, si leurs parents avaient joué un peu plus avec eux, ils n’auraient pas mal tourné.

Pour arrêter de frapper ses enfants, il suffit de le vouloir et ensuite il faut être patient, petit à petit réapprendre à vivre avec ses enfants. Apprendre à ne plus menacer, apprendre à se contrôler, apprendre à écouter, apprendre à donner de l’amour, de l’attention , de la présence.

Arrêter de frapper ses enfants est un cheminement. Parfois on se sent seul sur ce chemin et puis on fait des rencontres, on échange avec des parents qui, comme nous, ont décidé de ne plus frapper leurs enfants et on apprend beaucoup d’eux et avec eux.

Pour ma part, l’éducation positive et non violente, a changé ma vie mais elle n’a pas changé mes enfants ! Mes enfants restent des enfants. Ils courent quand je préfèrerais qu’ils marchent, ils sautent sur le canapé, ils crient quand leur sœur fait la sieste, ils refusent de manger des légumes, ils veulent du chocolat au petit-déjeuner, ils n’aiment pas se laver, ils sont tout le temps collés à moi ou à leur père, et cette liste est non exhaustive !

Je n’ai pas de formule miracle pour élever ses enfants sans fessée et sans punition. Personne n’en a d’ailleurs ! En revanche, j’ai un tas de petites astuces.

La première astuce : Refuser d’avoir recours à la fessée ou à tout autre châtiment corporel. Cela signifie que la prochaine fois que vous avez envie de donner une fessée à votre enfant, ne le faites pas. Vous pouvez sortir de la pièce pour relâcher la pression, boire un grand verre d’eau, souffler et respirer profondément par le ventre, aller faire pipi et réfléchir à un autre moyen de résoudre le problème. Suivant le problème, il y a tout un panel de réactions à adopter sans avoir recours à la fessée. Petit à petit, vous verrez que vous lèverez beaucoup moins la main jusqu’à ce que ce mécanisme est complètement disparu.

La deuxième astuce : L’absence de châtiment corporel ne veut pas dire laxisme. Chez moi, il y a des règles de vie qui sont dessinées sur un tableau et lorsqu’une règle est transgressée, je rappelle à l’ordre et bien souvent cela suffit pour régler le différent. Si cela ne suffit pas, je n’ai aucune punition prédéfinie, suivant la nature de la transgression, si c’est l’ainé ou la cadet, je trouve alors une solution, parfois avec le fautif, pour réparer la bêtise.

Les règles de vie dans notre famille

Les règles de vie dans notre famille

La troisième astuce : Lâcher prise ! Faites une liste des règles qu’il faut impérativement respecter et lâcher prise sur toutes ces petites choses que fait un enfant tout simplement parce qu’il est un enfant et qu’il expérimente. Vos limites vous sont propres et n’appartiennent qu’à votre famille. Chaque personne est différente et chaque parent n’a pas les mêmes attentes vis-à-vis de son éducation. A vous de définir les vôtres. Il ne s’agit pas de tout interdire, essayez plutôt de donner une consigne positive plutôt qu’un interdit. Par exemple, parler doucement au lieu de ne pas crier.

Pour moi, le lavage des mains est primordial !

Pour moi, le lavage des mains est primordial !

La quatrième astuce : Quand une crise éclate, j’encourage l’enfant à se calmer en admirant et se concentrant sur sa bouteille de retour au calme. Mon fils cadet a baptisé la sienne « la bouteille pour se détendre ». Chacun a la sienne et l’a fabriquée de ses propres mains, au cours d’une activité manuelle en famille. L’enfant se concentre sur les paillettes qui tombent et cela lui permet de retrouver son calme.

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La cinquième astuce : Le coloriage ! Dessiner au préalable, des cercles, des formes géométriques, laissez aller votre imagination, puis munissez-vous de crayon de couleur et colorier avec votre enfant. Le but du jeu : se détendre, apprendre à se concentrer. Cette activité peut intervenir en fin de journée quand les tensions de la journée sont trop dures à gérer, lorsque vous sentez que votre enfant « part dans tous les sens » ou quand bon vous semble.

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 La sixième astuce : Faites diversion. Quand une crise éclate ou quand vous ne pouvez pas satisfaire le besoin ou le désir de votre enfant, faites diversion. Amenez-le vers un autre sujet, un autre jouet, une autre pièce, pour lui changer les idées.

La septième astuce : les câlins, les bisous, une caresse sur les cheveux, un sourire sont des jokers magiques qui nous délivrent souvent des impasses desquelles nous n’arrivons pas à sortir.

La huitième astuce : Jouer avec votre enfant. Accordez-lui un vrai moment en tête-à-tête avec vous, autour d’un jeu de carte, de billes, de ballon ou de toupies. Ces minutes passées auprès de lui, durant lesquelles vous serez entièrement disponible pour lui, l’aideront à supporter les contrariétés qu’il aura à affronter durant la journée.

La neuvième astuce : Accepter les émotions de votre enfant (et les vôtres). Ne cherchez pas à faire taire sa colère, à faire disparaitre sa tristesse ou à maitriser sa joie. L’expression des émotions est une très bonne chose. Encouragez-le à les dire, à les évacuer, soyez disponible pour lui, sans être intrusif. Votre seule présence, sans un mot, peut soulager un enfant en colère. Quand il est trop petit pour mettre des mots sur son émotion, vous pouvez créer vos propres personnages qui illustrent telle ou telle émotion et demander à l’enfant de choisir le personnage qui correspond à ce qu’il ressent.

Pour conclure, élever son enfant sans fessée, sans claque et sans punition c’est possible et cela ne vous rendra pas laxiste pour autant. Cette éducation tort le cou au mythe que l’enfant est un petit être qu’il faut soumettre et dominer sinon il vous mangera ! Un enfant n’est pas un adulte. Son cerveau est encore en formation, il apprend chaque jour à vivre, il découvre, expérimente. L’élever dans la violence, la contrainte et le chantage ne lui apprend nullement les bonnes valeurs de partage, d’entre-aide et d’amour. Un enfant n’est pas mauvais, ce n’est pas de la mauvaise graine, il vit simplement, au contact constant de ses émotions qui l’envahissent parfois et qu’il ne parvient pas vraiment à maitriser.

D’ici la fin de semaine, vous trouverez la bibliographie qui m’a aidée à écrire cette chronique. L’éducation non violente a déjà un grand nombre d’auteurs qui ont une plûme très agréable à lire et qui vous apprennent des tas de jolies choses sur vos enfants et sur vous-mêmes aussi. Je vous invite à feuilleter certains de ces ouvrages. Vous y trouverez également la liste des blogs que je consulte régulièrement et qui me sont d’une grande aide lorsque je me retrouve démunis et sur lesquels j’ai pioché certaines des astuces que j’ai énumérés.

J’en profite pour faire une dédicace à Manu, maman blogeuse de quatre enfants, qui quotidiennement alimente son blog « En chemin vers l’éducation bienveillante » et sa page Facebook, pour la rejoindre, cliquez ici . Ses partages journaliers sont de vrais petits plaisirs. A découvrir sans modération !

Et pour poursuivre dans la joie et la bonne lecture, en ligne une chronique spéciale qui vous invite à gagner le dernier livre d’Isabelle Filliozat « Il me cherche », cliquez ici.

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Bonne journée sans fessée ni punition !

Tu n’auras plus de fessée mon fils.

Il y a un an, j’ai écrit un texte sur l’éducation que vous pouvez lire en cliquant ici. Ces derniers mois, j’ai approfondi ma réflexion. C’est en pensant à écrire cet article que je me suis souvenu du précédent. J’ai alors relu mes propos et j’ai réalisé à quel point j’avais changé et combien ma vision de l’éducation est dorénavant bien différente.

Voilà le paragraphe qui me dérange tellement à présent « Je ne suis pas contre la fessée mais je ne suis pas pour en faire un mode d’éducation. Une fessée, une tape sur la main ou une oreille tirée peuvent vous sembler inhumain mais, selon moi, à bon escient, elles apprennent quelque chose. »

Aujourd’hui, je pense au contraire que c’est sûrement un peu inhumain.

Je n’étais pourtant pas une bourreau d’enfants. Il m’arrivait de temps à autre de fesser mes enfants, de leur tirer l’oreille ou encore de taper sur la main pour signifier « non ». Puis un jour, alors que j’étais un peu plus fatiguée que les autres et que nous étions pressés, j’ai mis une gifle à mon fils qui avait tout juste deux ans. Je m’en suis voulu, me suis promis de ne plus recommencer… Mais la deuxième est arrivée. Mon geste était violent, blessant et humiliant. Le regard de mon fils en pleurs exprimait à cet instant la tristesse, l’incompréhension et une sorte de désespoir.

J’ai alors décidé de ne plus lever la main sur mes enfants. Petit à petit, j’ai appris à ne plus frapper. Cela n’a pas été facile, certains automatismes sont tenaces. Pour m’aider dans ma démarche, j’ai trouvé sur internet des articles parlant d’une « éducation non-violente », d’un auteur appelé Olivier Maurel et de son excellent livre intitulé La fessée, questions sur la violence éducative.

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Une des citations qui présentent son livre nous interroge :

« Pourquoi appelle-t-on cruauté le fait de frapper un animal, agression le fait de frapper un adulte et éducation le fait de frapper un enfant ? »

Ce livre La fessée, questions sur la violence éducative  est un ouvrage qui traite des châtiments corporels que nous infligeons à nos enfants pour les éduquer et des conséquences que ceux-ci ont sur leur vie.

Lorsque l’éducation d’un enfant est lié aux coups que ses parents lui portent, nous pouvons nous demander si les coups qu’il reçoit ont une réelle portée éducative.

En tant qu’adulte, nous sommes également soumis à des règles qu’il nous faut respecter. Alors que penseriez-vous si un gendarme lors de votre interpellation pour un excès de vitesse, vous mette une fessée pour vous informer qu’il ne faut pas recommencer ?

Dans un couple, il arrive que les époux soient en désaccord sur telle façon d’agir. Que penseriez-vous si votre mari vous gifle pour vous faire comprendre que votre comportement n’est pas correct ?

Un jeune enfant joue au bac à sable. Un autre arrive et lui prend son jouet. Le premier se met en colère devant ce comportement et lève la main sur l’enfant. La mère qui n’apprécie pas de voir son enfant taper, attrape son petit, lui met alors une fessée et ajoute  « Je ne veux pas que tu frappes. »

Ces situations vous semblent-elles acceptables ?

Poursuivons notre réflexion avec cette interview que monsieur Olivier Maurel a accepté de m’accorder.

1/ Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer ce que signifie « la violence éducative ordinaire » ?

La violence éducative ordinaire, ce sont tous les moyens violents qu’on trouve légitime et éducatif d’utiliser pour élever et faire obéir les enfants. La violence de ces moyens peut être physique (gifles, fessées, tapes et coups divers donnés soit à main nue, soit avec un instrument, pincements, tirages de cheveux ou d’oreilles, obligation de rester dans une position inconfortable ou douloureuse, jet de poivre dans les yeux, etc.), verbale (injures, insultes, menaces, jugements dépréciatifs…) ou psychologique (humiliations, chantages…).

2/ Que répondre aux parents qui disent qu’ils ont eux-mêmes été fessés et qu’ils n’en sont pas morts ?

Effectivement, les fessées ne tuent pas physiquement. Mais elles peuvent tuer la confiance que l’enfant a envers ses parents et surtout la confiance que l’enfant a en lui, parce qu’elles lui apprennent que, si on est obligé de le frapper, de le corriger pour qu’il se conduise bien, c’est qu’il n’est pas bon, qu’il ne sait pas bien se comporter. Elles peuvent aussi tuer  la confiance qu’on a dans les enfants, nous amener à penser qu’ils doivent être corrigés et donc à perpétuer ce mode d’éducation violent et générateur de violence.

Il faut savoir aussi, comme l’a montré l’exemple de Jean-Jacques Rousseau, il y a deux siècles et demi, et comme me l’ont confirmé plusieurs lecteurs et lectrices de mes livres, qu’une seule fessée peut rendre sexuellement masochiste à vie, par le simple effet de la proximité des terminaisons nerveuses des fesses et du sexe, et de la fixation qui peut se produire. Ainsi, une seule fessée peut faire qu’on ne puisse plus avoir de plaisir sexuel sans accompagnement de violences, voire d’humiliations. Bien sûr, la plupart de ceux à qui c’est arrivé ne le crient pas sur les toits, mais la multitude des sites sadomasochistes sur internet devrait nous alerter. Donner des fessées aux enfants, c’est jouer à la roulette russe avec leur sexualité. Aucun effet semblable sur beaucoup d’entre eux, et puis pour une proportion impossible à connaître, une punition à vie. Est-ce que vraiment la fessée est un moyen d’éducation si précieux et efficace que nous ayons le droit de prendre ce risque avec les enfants ?

Il faut ajouter que, dans les pays où l’on frappe couramment les enfants à coups de bâton, on entend couramment les adultes dire qu’ils ont reçu des coups de bâton et qu’ils n’en sont pas morts pour justifier le fait qu’ils reproduisent sur leurs enfants ce qu’ils ont subi de leurs parents.

3/ Quels conseils donner aux personnes qui soutiennent qu’une fessée de temps à autre, ça ne fait pas de mal ?

Il faut leur donner le conseil de s’informer sur les conséquences de la fessée. De lire par exemple ma réponse à votre deuxième question. Ou encore de visiter le site de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (www.oveo.org). Et s’ils lisaient aussi mon livre Oui, la nature humaine est bonne ! (Robert Laffont) ils verraient comment la violence éducative qu’a subie la majorité de l’humanité depuis au moins 5000 ans a marqué profondément toute la culture, philosophie et religion comprises.

4/ Pouvez-vous rappeler comment se forme, de la naissance à l’âge adulte, le cerveau humain ?

Vaste question ! Le cerveau du bébé est composé de milliards de neurones préconnectés entre eux. Au fur et à mesure que l’enfant fait des expériences, les connexions utilisées se renforcent. Celles qui ne le sont pas disparaissent, ainsi qu’une partie des neurones. L’éducation et, si c’est le cas, la violence éducative s’inscrivent littéralement dans le tracé des circuits de neurones. Ainsi, des expériences de stress causées par la violence éducative ne forment pas dans un cerveau d’enfant les mêmes circuits que l’expérience de la confiance dans ses proches.

5/ Quels peuvent être les conséquences des châtiments corporels sur la formation de notre cerveau ?

Par exemple, il a été prouvé tout récemment (janvier 2013) par des chercheurs de l’Ecole polytechnique de Lausanne, que le stress provoqué par des traumatismes (et la violence éducative est ressentie par l’organisme des enfants comme une agression) peut détériorer la partie antérieure du cerveau dont un des rôles est de modérer les réactions agressives qui peuvent s’avérer nécessaires pour l’autodéfense de l’individu. A partir de ce moment, les réactions agressives peuvent ne plus avoir de frein. De plus, une autre partie du cerveau, l’amygdale, qui est impliquée dans les réactions émotionnelles, est stimulée par les traumatismes subis. Ainsi, frapper un enfant, c’est un peu comme doper son moteur de violence et affaiblir ses freins.  Il n’est donc pas étonnant que dans les époques et les pays où la violence éducative est à un haut niveau d’intensité, les réactions individuelles et collectives soient d’une grande impulsivité et d’une grande violence. C’était le cas, par exemple, en France, au XIXe siècle, où la violence éducative était couramment infligée à coups de bâton et de fouet et où la moindre émeute pouvait provoquer des milliers de morts.

Et la violence éducative contribue de bien d’autres manières à la violence des adolescents et des adultes : imitation de la violence des parents, soumission à des leaders violents comme on s’est soumis à ses parents, réduction des capacités d’empathie, accumulation de rage qui se déversera sur les premiers boucs émissaires venus, altération par l’exemple des parents des principes les plus fondamentaux de l’éthique : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et « Il est lâche de la part d’un être fort de faire violence à un être faible et sans défense ». Une autre conséquence peut être l’incapacité de réagir face à un conjoint violent à cause de l’habitude prise de se soumettre à la violence.

6/ Souvent on entend que les enfants cherchent les coups. Qu’en pensez-vous ?

Un des besoins principaux des enfants est le contact et l’attention. S’ils ne peuvent pas obtenir le contact et l’attention de leurs parents d’une autre façon, ils peuvent effectivement faire de la provocation pour obtenir contacts et attention, fût-ce par les gronderies et les coups. Mais les comportements des enfants qui nous posent problème ne sont pas toujours de la provocation. Il peut s’agir d’expériences. Voir notamment sur ce sujet les livres d’Isabelle Filliozat.

7/ Pourquoi est-il si difficile pour les parents d’accepter que frapper son enfant est mal ?

Cela tient probablement à l’attachement viscéral que nous avons tous eu à nos parents ou à ceux qui en ont tenu lieu. Il nous aurait été très difficile de penser, parce que trop douloureux, qu’ils pouvaient nous faire volontairement du mal. S’ils nous frappaient, c’était parce que c’était nécessaire, parce que nous étions méchants, désobéissants, etc. Ça ne pouvait pas être un mal. De plus, par simple imitation (à cause notamment du rôle d’enregistreur des comportements des neurones-miroirs) les gestes violents de nos parents nous reviennent spontanément (c’est l’effet de « la main qui démange »). Et quand le geste est parti, il paraît justifié par le comportement de l’enfant.

8/ Quels conseils pouvez-vous donner aux parents qui ont choisi de ne pas avoir recours à la violence éducative ordinaire et qui ont des difficultés à se défaire de ces pratiques ?

Lire les livres d’Alice Miller pour se reconnecter à l’enfant qu’on a été et pour ne plus le voir avec méfiance ou dérision, pour prendre conscience qu’on a été un enfant totalement innocent et plein de bonnes capacités relationnelles. C’est à mon avis la démarche fondamentale. Après, on peut, bien sûr, s’aider d’ouvrages comme J’ai tout essayé (J.-C. Lattès) d’Isabelle Filliozat, qui montrent comment on peut se comporter dans les situations un peu difficiles.

9/ Le gouvernement et plus particulièrement le ministère de la famille, a-t-il lu votre livre ? Si oui, pourquoi continue-t-il à nier le mal que la violence éducative ordinaire fait à des millions d’enfants ?

Il doit bien y avoir des hommes et des femmes politiques qui ont lu mon livre. Mais la mesure qui consisterait à interdire la violence éducative, comme cela c’est fait dans plus de trente pays et comme le demandent à la fois le Conseil de l’Europe et le Comité des droits de l’enfant est très peu électoraliste. Il faudra donc beaucoup de courage politique à ceux qui prendront cette mesure. De plus, la France est un des pays où la théorie des pulsions de Freud s’est le plus répandue. Or, elle présente les enfants comme animés de « pulsions » de violence et d’un désir de « toute-puissance » qu’il faudrait juguler et frustrer. C’est donc surtout par la base qu’il faut agir. Et heureusement, le mouvement en faveur d’une éducation sans violence se développe à travers un nombre croissant de publications, de magazines (Grandir autrement, Peps, L’Enfant et la vie…), de listes de discussions (notamment Parents conscients, sur yahoo), de blogs, de pages Facebook comme celle de Julie, et de films comme Amour et châtiments de Michel Meignant. Je me sens beaucoup moins seul qu’au moment de la première parution de La Fessée en 2001.

Aujourd’hui en cette journée contre la violence éducative, sans-titre

je vous invite à découvrir le livre d’Olivier Maurel La fessée, questions sur la violence éducative. Ce livre est un trésor d’explications claires et précises sur la violence éducative. La pédagogie dont fait preuve l’auteur permet à chacun d’entre nous de comprendre parfaitement et en toute logique les causes et les conséquences de la violence éducative ordinaire.

Olivier Maurel a gentillement accepté ma proposition d’offrir à un de mes lecteurs un exemplaire de son livre La fessée, questions sur la violence éducative. Pour participer au concours, il vous suffit de commenter cet article en complétant cette phrase « Je souhaite lire le livre d’Olivier Maurel La fessée, questions sur la violence éducative parce que… » Le concours débute dès maintenant et s’achèvera le dimanche 12 mai 2013 à minuit. Le gagnant sera tiré au sort par mes soins parmi tous les participants. Je donnerai les résultats le lundi 13 mai au matin.

Unique condition de participation : habiter en France métropolitaine.

Pour finir, je vous invite d’ors et déjà à consulter le site d’Olivier Maurel, en cliquant ici. Vous aurez ainsi la présentation de ses livres. Si vous avez des questions sur la violence éducative, son livre nous donne le mail où vous pouvez le joindre omaurel@wanadoo.fr .

Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne journée de la non-violence éducative.

 

 

EDIT :

 

Je remercie chaque lecteur, chaque lectrice de cet article, pour leur volonté de s’informer.

Je remercie monsieur Olivier Maurel pour avoir accepter mon interview et pour vous offrir un exemplaire de son livre.

Je remercie chaque participante, je vous encourage vivement à acheter cet ouvrage d’Olivier Maurel, vous en sortirez grandi et vos enfants vous diront merci, et l’enfant qui sommeille en vous aussi…

J’ai effectué un tirage au sort parmi les 17 commentaires que j’ai eus sur cet article.

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J’ai eu recours à un site appelé « Générateur de nombre aléatoire », j’ai rentré les chiffres de 1 à 17 et le numéro gagnant est le :

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Numéro 12 ! J’ai donc le plaisir d’annoncer à Céline qu’elle est l’heureuse gagnante du livre « La fessée, questions sur la violence éducative. » J’attends ton adresse postale que tu peux m’envoyer sur mon mail juliechroniqueuse[@]yahoo.fr.  Félicitation à toi et bonne lecture. Si tu le souhaites, tu pourras nous donner tes impressions de lecture !

 

Merci à tous !

A la prochaine 🙂