En France, selon les chiffres de l’INSEE de 2009, il y a 45.2% de couples qui n’ont qu’un seul enfant tandis que 51.1% de couples fondent une fratrie. Alors devant cette quasi-équivalence, quelles peuvent être les motivations des couples d’avoir un enfant unique ou au contraire de mettre au monde plusieurs enfants ? Cet article sera en deux volets. Voici le premier.
On peut d’abord se demander si le fait d’avoir un enfant unique est un choix. Pourquoi une femme ou un homme qui devient parent pour la première fois décide-t-il de ne pas avoir d’autres enfants ? Est-ce vraiment une volonté de leur part ?
Pour certains, la réponse est oui. Peut-être parce que dès le départ, ils ne voulaient pas devenir parent et qu’ils assument ce statut par convenance, pour satisfaire le désir de leur conjoint ou celui de leur famille qui souhaite un héritier. Donner la vie est une formalité qu’ils endossent avec plaisir mais qu’ils ne désirent pas renouveler.
Pour d’autres, cet enfant unique est sans doute une fatalité. De nombreux couples ont des difficultés à enfanter. Ils endurent des épreuves qui font froid dans le dos. Ils ont alors recours à la procréation médicalement assistée qui n’est malheureusement pas miraculeuse. Après de nombreuses années, le premier bébé tant attendu arrive. Néanmoins, malgré tous les efforts possibles, ni la nature ni la médecine ne leur offre le deuxième. Il en est de même pour les femmes ou les hommes qui sont atteintes de maladies qui réduisent fortement leur fertilité. Que cette nouvelle année soit pour ces couples celle qui leur offre le fruit de leur amour !
Certains couples aussi préfèrent n’avoir qu’un seul enfant car la venue au monde du premier ainsi que ses tendres années ont été si rudes que cet enfant est devenu à lui seul un véritable contraceptif.
Partons à présent du postulat qu’avoir un seul enfant est un choix assumé et réfléchi des parents. La vie de famille s’organise donc autour de cet unique enfant. Les parents ont un attachement exclusif à ce petit. Ne risquent-ils pas, bien malgré eux, de combler à l’excès les nombreuses demandes de leur chérubin ? Parviendront-ils à trouver le fameux équilibre entre satisfaction et manque ? Equilibre nécessaire au bon développement de chacun d’entre nous pour ne pas devenir un adulte frustré ou égocentrique.
En outre, il arrive qu’un enfant unique, en âge de comprendre ce qu’est une fratrie, rêve d’avoir un frère ou une soeur. Il en informe ses parents qui, quant à eux, refusent cette idée. Peut-on alors parler d’égoïsme parental ?
Qu’en est-il de cet enfant élevé seul ? Est-il envieux de ses copains qui rentrent chez eux retrouver leur compagnon de sang, ou de coeur, pour poursuivre les jeux et la découverte du monde ? Se sent-il malheureux ou comblé de ne pas avoir à partager ? Devient-il un enfant gâté ?
Chaque famille rencontre des difficultés, et celles qui n’ont qu’un seul enfant n’y échappent pas. En effet, les enfants uniques connaissent des contrariétés, au même titre que les enfants issus de familles nombreuses.
L’important n’est-il pas d’écouter son enfant, qu’il soit unique ou pas ? Le laisser exprimer ses ressentis, ses peurs, ses envies et en tenir compte. Un enfant est un être à part entière qui se construit grâce au regard que nous, parent, portons sur lui. Un regard bienveillant et plein d’amour sera un tremplin pour sa vie d’adulte.
Pour ma part, il était inenvisageable d’avoir un enfant unique. J’ai eu la chance d’avoir naturellement deux garçons, et je remercie la vie de nous avoir offert ces magnifiques présents.
Ce sujet m’a été soufflé par Laurence. Je vous laisse le soin de commenter si le coeur vous en dit.
Merci de me lire.